L’Ifis dispose de son propre laboratoire de recherche, sobrement nommé IfisLab. La structure est entièrement dédiée au développement de nouvelles formes d’apprentissage. Présentation par la responsable du « Lab », Nora Yennek.

Raconte-nous la genèse d’IfisLab

NY : IfisLab a été créé en 2016. C’est un laboratoire de recherche au sens académique du terme, dont l’origine remonte à la thèse que j’avais soutenue en 2014. Celle-ci portait sur l’évaluation des formations présentielles de l’Ifis et propose de prendre appui sur les théories de l’intérêt pour mieux comprendre le développement de l’envie d’apprendre tout au long de la vie. Le laboratoire est né d’une approche prospective, avec la volonté d’anticiper les modes de formation de demain. Nos recherches portent sur les psychologies cognitives et les sciences de l’éducation.

Pourquoi investir dans la recherche ?

NY : Nous croyons à l’intérêt de la recherche pour soutenir le développement de l’innovation. Les résultats obtenus vont nous permettre de proposer de nouvelles façons de former, en prenant en compte la motivation des apprenants, leurs stratégies d’apprentissage, leur intérêt, tout en agissant sur le design des interfaces d’apprentissage. 

L’un des objectifs du Lab est de transposer la recherche académique en modèles de formation innovants, en phase avec les usages et adaptés aux besoins des apprenants.

Quels sont les projets actuels du Lab ?

NY : Nous avons signé une convention avec l’université Paris-Nanterre, Laboratoire Chart, avec qui nous collaborons sur deux projets. L’un porte sur le design émotionnel et la comparaison d’interfaces, l’autre sur la motivation dans les apprentissages.

Concernant le premier projet, il s’agit de déterminer dans quelle mesure le design émotionnel d’une interface de formation – c’est-à-dire l’intégration d’éléments de design permettant d’induire des émotions chez les utilisateurs – peut influencer une expérience d’apprentissage. Le second projet vise, lui, une meilleure compréhension des processus motivationnels induisant des comportements d’apprentissage efficaces.

Nous investiguons également d’autres sujets comme la réalité virtuelle, sous l’angle de la modélisation d’interfaces permettant de développer des compétences de type "softskills" en situation d’audit. Nous travaillons aussi sur un axe IA et apprentissage à travers deux projets : l’ancrage mémoriel et l’utilisation de chatbots pour apprendre.