Entrée en vigueur en début d’année 2019, la réglementation chinoise sur les produits cosmétiques a été abordée en novembre dernier, à Chartres.

Selon l’agence marketing digitale GMA, le marché cosmétique chinois pesait en 2017 62,5 milliards de renminbis, soit l’équivalent de 8,11 milliards d’euros. L’Empire du Milieu affichait par ailleurs un taux de croissance insolent de 20 %, bien au-dessus du rythme de ventes mondiales qui n’excède pas 10 %. Autant dire que pour les marques étrangères, le marché chinois est particulièrement stratégique et juteux.

La principale difficulté est que ces marques sont confrontées à une législation locale contraignante. La nouvelle réglementation instaurée en 2019 assouplit précisément les conditions d’exportation, par exemple en élargissant la liste des ingrédients acceptés par les autorités locales. Ou en raccourcissant les délais d’enregistrement des produits importés.

Les tests sur animaux bientôt prohibés

Un point d’achoppement perdure néanmoins. Avant d’accepter des produits finis étrangers, les autorités chinoises exigent la réalisation par les marques de tests sur des animaux. Une demande que les entreprises cosmétiques souhaitent voir évoluer depuis plusieurs années.

Lors du congrès de Chartres, April Guo, General Manager, Personal Care Division du CIRS (Chemical Inspection and Regulation Service, une société de conseil en gestion de produits chimiques) se voulait précisément rassurante sur ce point-là.

Des avancées significatives sur le sujet sensible des tests sur animaux exigés en Chine s’apprêtent à entrer en vigueur d’ici à la fin de l’année

On sait notamment que des tests ne seront plus demandés pour les produits cosmétiques « non special use » (soins pour cheveux et visage, maquillage, parfums…). À condition de fournir une attestation des BPF ISO ou GMP et d’afficher des résultats concluants aux tests de sécurité.

Une formation à l’Ifis

En attendant, cette nouvelle réglementation fait l’objet d’une formation bilingue à l’Ifis : La Réglementation chinoise en évolution. Elle se tiendra le 17 janvier, avec pour intervenants deux experts :

  • Anne-Marie Breton, Chargée de mission réglementations internationales,
  • Gerald Renner, Directeur technique spécialisé en affaires réglementaires au sein de Cosmetics Europe, l’Association européenne des cosmétiques.