Structurer et piloter une filière unique de bioproduction française avec le soutien de l'État, pour faire de la France un leader de la bioproduction en Europe et restaurer l'indépendance et la souveraineté de la France dans ce domaine

Telle est l'ambition de l'association France Biolead, officiellement lancée le 7 décembre en présence de Roland Lescure, ministre délégué en charge de l'Industrie, et Bruno Bonnell, secrétaire général pour l'Investissement. 

 

Pourquoi France Biolead ?

À l'origine du lancement de l'association, deux constats : 

  • Un écosystème français dense, avec une « multitude d'acteurs de sphères diverses pour les faire converger autour de projets et de réussites communes »
  • La quasi-totalité des biomédicaments vendus en France sont importés. 

Le Grand Défi Biomédicaments et du Comité Stratégique de Filière des Industries et Technologies de Santé (CSF-ITS) ont donc poussé à la création de France Biolead, tous deux rejoints par 15 acteurs issus de « l'ensemble des chaînes de valeur de la bioproduction ». 

 

Les défis à relever

Les missions de France Biolead sont présentées par son directeur général, Laurent Lafferre : 

  • « Structurer et piloter la filière » en vue de lui « donner de la visibilité et de la lisibilité de la recherche à la production, pour l'État comme pour les investisseurs », ce qui passe par un « référencement des acteurs et le regroupement d'informations sur la performance de la filière et la construction d'une stratégie natio-territoriale (NDLR : à la fois régionale et nationale) » ; 
  • Mettre en place une taskforce en vue de « prioriser les technologies et lever les verrous spécifiques à chaque biothérapie », avec « au moins six appels à projets » qui sont prévus ; 
  • « Faire rayonner la bioproduction ». Première étape : se déplacer « sur le terrain partout en France pour comprendre toutes les stratégies régionales ». 

La réussite de ces missions passe par la réalisation d'objectifs chiffrés, soit le doublement d'ici 2030  : 

  • de la proportion de biomédicaments au sein de la production française, en vue de faire « rayonner notre souveraineté en matière de santé et développer notre compétitivité, au-delà de nos frontières », souligne le Leem ;
  • du nombre d'emplois, en passant de 10 000 à 20 000 collaborateurs

 

Pourquoi investir dans la bioproduction ? 

Ainsi que l'a rappelé le Leem qui fait partie des membres fondateurs de France Biolead, la « filière des industries de santé et les patients vivent depuis une vingtaine d'années une véritable révolution avec l'arrivée de médicaments dont les principes actifs sont produits à partir du vivant ». 

Le développement de ces traitements marque un espoir dans de nombreux domaines thérapeutiques : maladies rares, oncologie, immunologie, virologie... Un article d'APMNews rappelle « qu'environ 10 millions de patients atteints de cancers, de maladies inflammatoires, auto-immunes ou infectieuses, ou de déficiences génétiques sont concernés ».

Autre chiffre éloquent : un médicament sur deux en phase de développement est un biomédicament, preuve que ce type de traitement est un « vecteur d'hypercroissance pour les pays qui seront en mesure de produire ».

Le lancement de France Biolead répond à d'autres enjeux. Dans un contexte où 95 % des biothérapies sont importées, France Biolead doit contribuer à la réduction « de la dépendance à l'importation ». L'association doit également permettre de développer des « modèles de production adaptés aux thérapies de plus en plus personnalisées ». 

 

Se former sur les biomédicaments et les biotechnologies

Les biomédicaments sont au cœur de plusieurs formation de l'Ifis : 

Besoin de plus d'informations ? Céline Mousset (mail : c.mousset@ifis.fr ; tél. : 07 81 75 56 05) et Benjamin Bouchet (mail : b.bouchet@ifis.fr ; tél. : 07 56 43 36 34) répondent à vos questions.